novembre 27

Les 18 croyances qui contribuent aux troubles de personnalité.

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Pour faire suite à l’article « 10 atitudes qui génèrent les émotions négatives » , voici une série de 4 articles visant à vous montrer les différentes croyances qui peuvent vous induire en erreur quand à la perception du monde extérieur.

Pour ce faire, je me suis basée sur des articles parus dans psychomédia que j’ai simplifié.

Connaître les différentes croyances qui vous habitent vous aide à mieux comprendre certaines de vos réactions et émotions et donc, vous aide aussi à remplacer une croyance limitante par une croyance qui sera plus adaptée à votre réalité actuelle.

Ces modèles de croyances sont basés sur les travaux de Aaron Beck et Jeffrey E.Young, références en matière de psychologie cognitive.

STRATÉGIES SUR-UTILISÉES

Pour Beck, les troubles de la personnalité sont dus à la sur-utilisation de stratégies ou de comportements visant à s’adapter, tels que :

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  • la compétition,
  • la dépendance,
  • l’évitement,
  • la résistance,
  • la méfiance,
  • la dramatisation,
  • le contrôle,
  • l’agression,
  • l’isolement
  • et la grandiosité.

Ce qui différencie la personne qui présente des troubles de la personnalité de celle qui n’en présente pas est l’utilisation de ces stratégies d’adaptation.
La personne qui n’a pas de troubles va utiliser avec parcimonie ces stratégies dans des circonstances précises alors que l’autre personne va les utiliser toutes de façon rigide même quand elles lui sont défavorables.

Par exemple, l’utilisation de la méfiance :

  • il est adapté d’être prudent et sur ses gardes lorsque on circule dans un quartier dangereux
  • Par contre, la personne paranoïaque peut réagir de façon méfiante envers des gens dont il sait pouvoir faire confiance.

LES CROYANCES

Une croyance de base est la compréhension qu’à une personne d’elle même, du monde et des autres.

strategie-digitaleCes croyances s’élaborent à partir d’expériences vécues au cours de sa vie, celles de l’enfance étant particulièrement marquantes.
La personne en « bonne santé » a des croyances de base adaptées et relatives : « je suis une personne relativement compétente », « je vis dans un lieu qui peut présenter des dangers, mais  dans lequel je me sens majoritairement en sécurité », « les gens peuvent être bienveillants, neutres ou malveillants envers moi » etc…

Celle qui présente un trouble de la personnalité, va au contraire avoir des croyances extrêmes et rigides, globales et négatives : « je suis incompétent », « les gens sont indignes de confiance », « le danger est partout et je dois me méfier de tout » etc…

En réponse à un événement ou un contexte particulier, une croyance ou un ensemble de croyances peut être activé ou rester en sommeil.

Une fois activée, elle constitue la base à partir de laquelle la personne interprète et réagit à la réalité.

Chez une personne présentant un trouble de la personnalité, des croyances sont activées à tort dans de nombreuses circonstances inappropriées.

Cette interprétation de la réalité au travers de vos croyances détermine vos réactions émotives et vos comportements.

TROUBLE DE LA PERSONNALITEChaque trouble de la personnalité repose sur un ensemble spécifique de croyances et de comportements.
Par exemple : la personne dépendante se croit incompétente et incapable de se débrouiller seule. Elle a alors tendance à sur-développer des stratégies pour compter sur les autres et éviter de prendre des décisions et les défis importants.

La personne obsessionnelle-compulsive croit que son monde peut se désorganiser et met donc beaucoup d’exagération sur les règles, la responsabilité et le contrôle. Elle manque donc de spontanéité, d’insouciance et de flexibilité.

LES CROYANCES (ou schémas) INADAPTÉS DE YOUNG

Young identifie 18 croyances inadaptés, dit schémas précoces d’inadaptation, qui sont à l’origine de troubles de la personnalité.

Cependant, vous pouvez posséder certains de ces schémas/croyances à des degrés divers sans pour autant présenter de troubles de la personnalité

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Ces croyances se développent tôt dans l’enfance, selon l’expérience vécue et continuent à s’élaborer tout au long de la vie en servant de base pour l’interprétation de la réalité.

Elles sont prises pour acquis et considérées comme irréfutables par la personne, à tel point que certaines croyances qui ont leur origine dans l’enfance, peuvent se maintenir longtemps dans la vie adulte.

Les 18 croyances sont classifiées en 5 schémas précoces qui sont :

  • Schéma précoce de séparation et de rejet 
  • Schéma précoce de manque d’autonomie et performance
  • Schéma précoce de manque de limites
  • Schéma précoce de dépendance aux autres
  • Schéma précoce d’hyper vigilance et inhibition

 

1°- Schéma précoce de séparation et de rejet :


abandonEst basé sur la certitude que les besoins de sécurité, de stabilité, d’affection, d’empathie, de compréhension, d’approbation et de respect ne seront pas satisfaits.

Cela a pour origine la famille dans laquelle règne un climat de séparation, avec explosion de colère, changement d’humeur, rejet, punitions. Les parents sont en général stricts, froids ou bien maltraitent l’enfant.

  • Croyance d’Abandon / Instabilité

    La personne perçoit alors un manque de stabilité ou de fiabilité de la part de ceux qui offrent leur soutien.
    Cela s’accompagne souvent du sentiment que les personnes « importantes » pour elle les abandonneront pour quelqu’un de « mieux » qu’elle,  ou ne donneront plus leur appui ou protection parce qu’elles sont peu fiables et sujettes aux accès de colère etc.

  • Croyance de Méfiance /abus

    La personne s’attend à ce que les autres la fasse souffrir, la maltraitent, l’humilient, mentent, trichent ou profitent d’elle, tout ceci bien évidemment fait intentionnellement. Elle peut aussi avoir l’impression d’être toujours défavorisée par rapport aux autres

  • Manque affectif

    La personne a la certitude que les autres ne lui donneront pas le soutient affectif dont elle a besoin, soit par absence d’attention, d’affection et de chaleur, soit par l’absence de quelqu’un de compréhensif qui soit à son écoute ou soit par manque de protection, de quelqu’un de fort qui guide et conseille. 

  • Isolement social

    C’est la croyance d’être à part des autres, de ne pas appartenir à un groupe. La personne qui a cette croyance a l’impression qu’elle ne pourra jamais appartenir à un groupe ou à une communauté.

La semaine prochaine, je vous propose de découvrir « les schémas précoces inadaptés »

Coeur-dialement

Valérie Madej

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Ecrit 27 novembre 2013 par Valerie Madej dans la catégorie "Développement personnel", "Les croyances limitantes

7 COMMENTS :

  1. By natalina on

    Rien de plus que : MERCI pour votre partage.
    Que l’univers vous comble d’abondance.
    Natalina????????????

    Répondre
  2. Pinback : L’estime de soi : un cercle vertueux ou vicieux | .

  3. By patrick on

    Un peu complexe mais très intéressant. si j ai bien compris,l enfance explique les « croyances » de l adulte et donc ses jugements.

    Répondre
    1. By Valerie (Auteur) on

      Disons que ça donne une base à l’adulte sur laquelle il va créer aussi ses propres croyances, en plus de celles de ses parents ou pour les substituer. Merci Patrick

      Répondre
  4. By pearl on

    et bien c est totalement ça pour moi 🙁 mais j essaye d y remédier 🙂

    Répondre
    1. By Valerie (Auteur) on

      Anne ! Bravo ! vous savez déjà sur quoi travailler et c’est déjà énorme ! Maintenant « y’a plus qu’à » 😉
      Bon courage

      Valérie

      Répondre

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