18 croyances limitantes – 2ème partie
18 croyances limitantes – 2ème partie
Dans l’article de la semaine dernière : « Les 18 croyances qui contribuent aux troubles de la personnalité », nous avons abordé la notion de stratégies et de croyances, et vous avez pu découvrir les 5 premières croyances qui concernent le domaine de la séparation et du rejet.
Dans cet article, je vous propose de résumer les caractéristiques communes à chacun des Schémas Précoces Inadaptés (SPI) ainsi que les événements menant à ces SPI.
Dans la seconde partie de cet article, vous pourrez découvrir les 4 croyances intervenant dans le domaine de l’autonomie et des performances altérées, ainsi que les 2 croyances du domaine des limites déficientes.
Les caractéristiques des Schémas Précoces Inadaptés (SPI)
Voici les 5 principales caractéristiques des Schémas Précoces Inadaptés :
Les SPI ne sont pas tous d’origine traumatiques mais ils sont tous destructifs, et sont principalement causés par des expériences nocives, répétées régulièrement pendant l’enfance et l’adolescence.
Les schémas sont élaborés pour se nourrir et perdurer tout au long de la vie de la personne. On dit que les schémas se « battent pour survivre »
Les schémas apparaissent au cours de l’enfance ou de l’adolescence en tant que représentation de l’environnement de l’enfant et sont basés sur la réalité.
Le mode de fonctionnement malsain des schémas se manifeste plus tard au cours de la vie, au moment où les personnes commencent à perpétuer leurs croyances dans leurs relations avec les autres, qui génèrent des perceptions qui ne sont plus exactes ni adaptées.
Les schémas peuvent avoir différents niveaux d’envahissement et de gravité.
Les événements menant aux Schémas Précoces Inadaptés
Les expériences susceptibles de nuire à l’enfant sont à l’origine des SPI, et les plus forts trouvent leur origine dans la cellule familiale.
Lorsque des personnes atteintes de SPI se trouvent, en tant qu’adulte, dans des situations qui activent leurs SPI, c’est qu’elles se trouvent dans une situation qui correspond à un drame de leur enfance qui met en jeu habituellement un parent.
Par contre, les schémas développés plus tard dans la vie sont généralement moins envahissants et/ou moins puissants.
Young a observé 4 types d’expériences de vie précoces qui concourrent à la constitution des schémas inadaptés.
La frustration des besoins
comme par exemple la frustration des besoins de stabilité, de compréhension ou d’amour contribue à la formation des schémas tels que le manque affectif ou l’abandon-instabilité.
La traumatisation ou la victimisation
Un enfant maltraité ou victimisé pourra développer des schémas de méfiance/abus, d’imperfection/honte ou de peur du danger ou de la maladie
L’excès de satisfaction des besoins
La formation d’un schéma inadapté ne provient pas forcément de traumatisme ou de frustration de besoins.
Elle peut aussi provenir d’un excès de bonnes choses.
L’enfant gâté, choyé, l’enfant « roi » pour qui les parents font tout ne verra pas ses besoins de limites et d’autonomie comblés et pourra développer un SPI de dépendance/incompétence ou de droits personnels exagérés/grandeur.
L’internalisation ou l’identification sélective à des personnes importantes.
Par exemple l’enfant maltraité par le parent, peut s’identifier à ce parent, faire sienne et intégrer les pensées, les émotions et les comportements de ce parent, et sera lui-même un adulte violent.
Le tempérament détermine en grande partie la façon dont un enfant va intégrer en faisant sienne des caractéristiques d’une personne proche.
La liste des schémas Précoces Inadaptés – suite
Le domaine de l’autonomie et des performances altérées : Besoin d’autonomie, de compétence et d’identité
L’autonomie est l’habileté à se séparer de sa famille et de fonctionner indépendamment d’une façon comparable aux gens de son groupe d’âge.
Quand ils étaient enfants, leurs parents faisaient tout pour eux et les surprotégeaient ou plus rarement, à l’opposé s’occupaient à peine d’eux.
Les 2 extrêmes peuvent mener à des problèmes d’autonomie. Ces personnes n’arrivent pas à devenir des adultes dans la vie.
Croyance/Schéma de dépendance/ Incompétence
Les personnes au prise avec cette croyance se sentent incapables d’assumer leurs responsabilités quotidiennes sans une aide significative des autres.
Il n’est pas question ici de dépendance affective émanant de schémas d’abandon et /ou de carence affective.
Par exemple, ils n’arrivent pas :
à gérer leur argent,
à résoudre des problèmes concrets,
à user de bon jugement,
à entreprendre de nouvelles tâches ou
à prendre des décisions adéquates.
Croyance/Schéma de vulnérabilité (peur du danger ou de la maladie)
Cette croyance est caractérisée par une peur excessive qu’une catastrophe incontrôlable est sur le point d’arriver et avec laquelle la personne ne pourrait pas « survivre ».
Il y a 3 types de peurs :
reliée à la santé : crise cardiaque, sida etc
reliée aux émotions : perdre la raison, perdre le contrôle etc
reliée aux catastrophes naturelles ou à des phobies : ascenseurs, crimes, avions, tremblement de terre etc
Croyance/schéma de fusionnement/soi peu développé
Les personnes atteintes par ce schéma ont eu des parents qui ont été fusionnels avec eux au détriment de leur développement social et de leur individualisation.
Ces personnes croient fréquemment que son identité n’est pas clairement définie ou qu’elle est liée à celle d’autre(s) personne(s) généralement un parent et/ou que l’autre ne peut vivre sans elle.
Croyance/Schéma d’échec :
C’est la croyance d’être incompétent dans les domaines de performances : la personne croit qu’elle échouera inévitablement dans des secteurs tels que les études, les sports, la profession et qu’elle ne sera pas à la hauteur des autres.
Le domaine des limites déficientes: Besoin de limites et d’autocontrôle
Les personnes ayant ces croyances/Schémas ont des difficultés :
à respecter les droits des autres,
à coopérer,
à remplir leurs engagements ou
à atteindre leurs buts à long terme.
Elles se présentent souvent comme égoïstes, gâtés, irresponsables ou narcissiques.
Elles ont grandi typiquement dans des familles qui étaient très permissives et indulgentes.
Adultes, elles n’arrivent pas à restreindre leurs impulsions.
Schémas/ Croyances des droits personnels exagérés / de grandeur (Tout m’est dû)
Ce schéma est caractérisé par la croyance que la personne est supérieure aux autres et qu’elle peut avoir des droits et privilèges particuliers.
Elles ne se sentent pas liées par des règles de réciprocité qui normalement régissent toutes relations avec autrui. Elles insistent beaucoup sur le fait qu’elles ont le droit de faire ce qu’elles veulent, sans égard pour les autres. Ces personnes sont souvent exigeantes envers les autres, dominantes et manquant d’empathie.
Ce schéma pourrait être une réaction de surcompensation à une carence affective.
Schéma/Croyance de discipline personnelle et maîtrise de soi insuffisantes
Les personnes fonctionnant avec ce type de croyance n’arrivent pas à exercer un auto-contrôle suffisant et une tolérance à la frustration qui leur permettraient d’atteindre leurs buts.
Ils n’arrivent pas à réguler l’expression de leurs émotions et de leurs impulsions.
(source www.psycho-somatotherapeute.fr
La semaine prochaine, je vous parlerai 5 besoins affectifs fondamentaux et vous verrez les croyances impliquées dans les domaines d’orientation excessive vers les autres (besoin d’exprimer ses besoins et émotions librement) et de survigilance et d’inhibition (besoin de spontanéité et de jeu).
Coeur-dialement
Valérie Madej
Très intéressant votre blog, merci beaucoup.
Merci Gilles 🙂